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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


La science des secrets des adorations

Publié par saif sur 10 Juin 2008, 22:02pm

Catégories : #LA CROYANCE ISLAMIQUE

La science
des secrets des adorations

 


Extrait du livre « Abjad al-`Ouloûm » du Chaykh, l’imam, le savant du hadîth, l’exégète, l’éminent savant Siddîq ibn Hasan Khân al-Qinwajî (1248-1307/1832-1889), qu’Allah lui fasse miséricorde.

 

La science des secrets dans la Purification

Cette science est de quatre degrés :

La purification apparente (extérieure), exempte de souillure, de saleté de ce qui a été explicité dans la législation purifiée.

La purification des membres à l’égard des pêchés, car le pêché au regard du cœur est comme la souillure par rapport au corps.

La purification du cœur vis-à-vis des comportements blâmables, car ils sont au regard de l’âme ce que les pêchés sont par rapport au cœur.

La purification de la pensée intime (le for intérieur) pour ne viser qu’Allah, car se tourner vers un autre qu’Allah au regard de la pensée intime est comme les comportements blâmables par rapport à l’âme. Cette purification est celle des prophètes, que la paix d’Allah soit sur eux tous, ainsi que celle des véridiques.

 

La science des secrets de la prière

 

Cette science possède deux degrés :

Le premier, sans lequel la prière ne se réalise pas et qui (concerne et) attire le regard du juriste.

Le second, qui complète la prière et la parfait. Le regard est porté ici sur les conditions intrinsèques parmi les œuvres du cœur comme le recueillement empli d’humilité (al-khouchou`), la présence du cœur, la dimension et l’exaltation (at-ta`zim) autre que le recueillement précédent, car combien sont présents par le cœur, s’orientant vers Allah mais n’immensifiant pas ni ne montrant l’exaltation (à l’égard de la prière). En effet, cela naît par la connaissance de la majestuosité d’Allah, Sa grandeur, la connaissance de la méprise de soi et son état de soumission à son Seigneur. C’est aussi la crainte révérentielle (al-hayba) qui est un état autre et ajouté à l’exaltation qui provient d’une crainte émanant de la vénération d’Allah (al ijlâl). De même, l’espoir, sa cause étant la connaissance de la bienveillance et la douceur d’Allah (al-loutf), sa générosité, l’abondance de Ses bienfaits et les finesses de Son œuvre. Il y a encore la connaissance de Sa véridicité dans Sa promesse du Paradis pour le fidèle, mais aussi la pudeur dont la cause est de ressentir les manques et diminutions dans (l’accomplissement des) adorations, ajouté au savoir d’être impuissant à accomplir l’immense droit d’Allah (qui incombe au serviteur).

 

La science des secrets de l'aumône légale (Zakât)

 

 

Cette science a huit comportements:

Le serviteur doit comprendre que le but de l’aumône est une épreuve, à savoir que celui-ci ne doit pas avoir d’autre être aimé si ce n’est L’Unique, Celui qui est La Vérité. Ce premier comportement a différents degrés :

Le premier, comme ceux qui se sont dépossédés de tout leurs biens à l’image d’Abû Bakr as-Siddîq (radiya Allahou `anhou).

Le second, comme ceux qui épargnent selon le besoin et dépensent le surplus dans les voies de la bonté.

Le troisième, comme ceux qui se contentent de s’acquitter de l’aumône obligatoire. Ce degré doit être (accompli) de prime abord. Ce troisième degré a des bénéfices et utilités qui sont :

La purification de l’argent et des biens à l’égard des souillures.

La purification de l’âme contre le comportement de l’avarice.

Le remerciement et la reconnaissance du bienfait de l’argent.

 

S’empresser de s’en acquitter au moment du temps autorisé en vue de manifester le désir à mettre en pratique cette obligation ainsi que de s’empresser à réjouir les cœurs des pauvres.

Effectuer cette aumône en secret car cela est plus à même d’éloigner la vanité et l’ostentation.

Avoir comme objectif l’imitation et le suivi des gens s’il doit manifester cette aumône, tout en se préservant de l’ostentation selon la capacité. O Allah, à moins que cela ne cause du tort au pauvre.

Ne pas corrompre son aumône par le rappel et le tort.

Considérer son don comme infime, ou sinon la vanité fera son entrée.

Purifier son argent et ses biens du meilleur argent possédé, du plus aimé, du plus bon et du plus licite qui soit.

Rechercher les personnes pieuses pour leur donner son aumône. Ceux-ci sont de six catégories :

Ceux qui (se désintéressent de la vie d’ici bas et) ne recherchent que l’Au-delà.

Les savants si leurs intentions sont sincères dans la science.

Le véridique dans sa piété.

Les pauvres dissimulant leur pauvreté.

Les personnes ayant des familles à charge, retenues par une maladie ou ayant des dettes.

Les proches parmi les liens de parenté.


 

La science des secrets du jeûne


Cette science comporte trois degrés :

Le jeûne des gens communs qui consiste à se retenir d’accomplir les rapports sexuels, de pourvoir à ses besoins alimentaires et d’assouvir ses désirs et plaisirs.Le jeûne des gens communs qui consiste à se retenir d’accomplir les rapports sexuels, de pourvoir à ses besoins alimentaires et d’assouvir ses désirs et plaisirs.

Le jeûne des élus qui est de se retenir de commettre des pêchés par les membres.

Le jeûne de l’élite des élus qui consiste à baisser le regard à l’encontre de toute chose interdite ou répugnée ou qui détourne du rappel d’Allah. C’est aussi la préservation de la langue à l’égard du mensonge, de la médisance, de la calomnie, de la perversité, de la futilité et de la querelle. De même, c’est retenir son ouie d’écouter toute chose répugnée, retenir l’ensemble de ses membres des désagréments, retenir son ventre des plaisirs et de ne pas abuser de la nourriture licite au moment de la rupture en remplissant son ventre. De plus, après la rupture, le serviteur doit attaché son cœur entre la crainte et l’espoir, montrant son besoin (de son Créateur) puisqu’il ne sait pas si son jeûne sera accepté et ainsi il sera parmi les rapprochés d’Allah ou s’il sera rejeté et alors il sera parmi les honnis.

 

La science des secrets du pèlerinage

 

Les œuvres apparentes du pèlerinage explicitées par la législation pure sont au nombre de dix :

Les dépenses doivent être licites.

Ne pas soutenir des ennemis d’Allah en remettant des taxes à des fonctionnaires injustes aux aguets sur les chemins par complaisance afin d’en échapper.

Prendre sa provision avec largesse et être généreux dans la dépense.

Délaisser le mensonge, la perversité et la querelle.

Avoir une monture ou y aller à pied si cela est possible, et pour chaque pas accompli, il y a une bonne action.

Eviter les palanquins car ils font partis de l’apparat des gens opulents.

Ne pas pencher vers la vanité et la course aux richesses, plutôt être poussiéreux et avoir les cheveux ébouriffés.

Etre doux envers la bête de sacrifice, en ne la surchargeant pas plus qu’à sa capacité.

Se rapprocher (d’Allah) en faisant couler le sang (de la bête de sacrifice), même si ce n’est pas obligatoire pour le serviteur.

Etre généreux de ce que l’on dépense parmi les dépenses et les sacrifices.

 

Quant aux œuvres intérieures du pèlerinage, elles sont au nombre de vingt :


Connaître que la perfection est dans le détachement et le renoncement sauf en dehors d’Allah, car en effet, il y a dans le pèlerinage, le renoncement à la famille, il y a le choix de l’étrangeté au lieu des proches et des clans, de même le délaissement de l’opulence dans les nourritures, les habits, les montures et aussi les demeures.

Le vif désir de visiter La Maison d’Allah afin de mériter à travers cela la vision de la beauté de Son propriétaire et de Sa généreuse promesse (envers Ses serviteurs).

La sincérité de l’intention dans tous les actes du pèlerinage, à savoir que l’objectif du serviteur est de se rapprocher d’Allah.

Avoir pour objectif de se couper de tous les interdits d’Allah et non pas seulement de la famille et des biens.

Se diriger de tout son cœur vers Allah, tout comme il prend Sa Maison pour direction.

Connaître que la provision de l’Au-delà est la piété, ainsi il prend cette provision (en vue de son Au-delà), tout comme il prend sa provision pour son pèlerinage (durant son voyage). Allah a dit : « Le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux. »

Se rappeler le linceul lorsqu’il met l’ihrâm, car tout deux ne sont pas cousus.

Se rappeler la sortie de la tombe au moment de la sortie du pays, puisque pour tout les deux il ne sait pas quel sera le devenir de son affaire.

Se rappeler du jour de l’arrêt au Lieu de Rassemblement au moment où il entre dans le désert, puisque pour tout les deux, il n’est pas préservé des craintes et des affres.

Se rappeler au moment où il entre dans l’enceinte sacrée de l’espoir d’être préservé du châtiment d’Allah, tout en étant dans la crainte qu’il soit parmi les gens que l’on rejette. De même, le rappel au moment de la vision de La Demeure Sacrée de la vision du Seigneur Tout Puissant et de sa Majestuosité.

Se rappeler au moment de la procession autour de La Maison (tawâf), les anges qui feront cercle autour du Trône (dans l’Au-delà), ainsi que de connaître que l’objectif est cette procession ( tawâf ) du cœur en ayant à l’esprit le Seigneur de la Maison.

Croire au moment du salut de La Demeure que c’est un pacte d’allégeance avec le Seigneur, une résolution dans l’engagement afin d’être préservé d’être honnis.

Se rappeler au moment de la course (entre Safâ et Marwâ) de son incertitude dans l’extinction de l’adoration avec les deux plateaux de la balance et son incertitude entre le châtiment et la miséricorde (dans l’Au-delà).

Se rappeler lors de la station à `Arafat, sa halte dans les vergers avec les véridiques et les alliés d’Allah dans l’espoir du pardon du Seigneur de l’Univers, tout comme les gens des vergers espèreront l’intercession des prophètes et messagers.

Avoir pour objectif au moment de la lapidation des stèles (ramî) la manifestation de l’adoration sans aucune part de la raison ou de soi puisque Satan insuffle à son cœur que ceci est aussi un jeu. Ainsi donc, il y la mise en pratique de l’ordre du Tout Miséricordieux et le fait de faire mordre la poussière à Satan.

Se rappeler au moment du sacrifice, que pour chaque partie de la bête sacrifiée, c’est en fait une partie de son corps qu’il affranchit du Feu.

Se rappeler du mérite de La Médine illuminée au moment où il pose son regard sur les murs de la mosquée du Prophète (que la paix et la miséricorde d’Allah sois sur lui), ainsi que les murailles de cette terre bénite, car il y a la tombe du Prophète (que la paix et la miséricorde d’Allah sois sur lui), celle de son calife, mais aussi le cimetière du Baqî` où il y a les se tombes de ses compagnons ayant émigré ou les ayant soutenu. Ils sont les meilleures créatures d’Allah, les visiter engendre « des bénédictions » sur cette vie d’ici-bas et le bonheur dans l’Au-delà.

Connaître que le voyage à la mosquée du Prophète (que la paix et la miséricorde d’Allah sois sur lui) a un immense mérite, de même, le (que la paix et la miséricorde d’Allah sois sur lui) visiter après sa mort est comme le visiter de son vivant.

Avoir à l’esprit la situation au moment de l’accomplissement de toutes ces œuvres qu’il se situe entre le péril du rejet ou la bonne nouvelle de l’acceptation (de son œuvre) car il ne connaît pas si son pèlerinage a été accepté et ainsi, il figure parmi ceux qui sont aimés (d’Allah) ou si son pèlerinage à été rejeté, et alors il est parmi les exclus (de la miséricorde d’Allah).

Que le serviteur mette son cœur à l’épreuve au moment de son retour au pays à savoir qu’il a accru son délaissement de cette demeure de l’illusion pour la demeure de la proximité d‘Allah ou bien, il s’est affermi sur cette demeure de l’illusion. Ensuite, qu’il pèse ses œuvres à la lumière de cela. Si le premier cas l’emporte, alors ceci est une preuve de l’acceptation de son pèlerinage mais si – et nous cherchons refuge auprès d’Allah de cela – le deuxième cas l’emporte, alors il n’aura acquis de part de toutes ses œuvres accomplies que fatigue et peine, et nous cherchons refuge auprès d’Allah d’être privé et d’être conduit dans le parti de satan.

Traduction terminée, corrigée et relue le lundi 7 août 2006 correspondant au 13ème jour du mois de Rajab de l’année 1427 de l’Hégire.

O Seigneur que la gloire et la louange te revienne, je témoigne qu’il n’y a nulle autre divinité excepté Toi, j’implore ton pardon et me tourne vers Toi repentant.

Louange à Allah qui par Son bienfait permet d’achever les oeuvres pieuses.

Par Aboû Ilyès

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